Le street art, Un art traqué et condamné

1 – Le « Street Art », une forme d’art subversive.

Depuis ses débuts, le Street Art est un art qui dérange, qui fait parler de lui.
Les intentions des artistes, le plus souvent engagées quand elles ne sont pas poétiques, font de cet art une forme d’expression qui comme toute forme d’expression n’est pas neutre.
Le Street Art, à tort ou à raison, est systématiquement associé à la politique. Cette mise en relation s’explique par deux faits inébranlable qui font de cet art, l’art controversé qu’il était, est et sera toujours : - il est pratiqué dans la rue, espace publique par excellence, donc il est accessible à tous et sa portée est universelle - C’est un art sauvage, qui s’exerce en dehors de toute limite ce qui en fait une forme d’expression qui ne peut être contrôlé par l’Etat.
C’est donc un moyen privilégié dont les artistes disposent pour exprimer leurs avis, leurs mécontentements et leurs revendications politiques, moyen qui leur permet de se faire entendre de manière directe, sans qu’aucun code de « politiquement correct » ne leur soit dicté et imposé.
Ainsi, depuis longtemps subsiste l’éternel débat sur le rôle politique du Street Art.

D’un côté, la rue est un lieu qui appartient à tout le monde, et l’expression privée se doit de pouvoir être exercée dans cet endroit où les intérêts économiques mais surtout les intérêts sociaux sont mis entre parenthèses faisant de cette expression, une des rares expression pouvant être perçue par tous.
Mais parallèlement, se pose un paradoxe : qui est habilité à concevoir l’espace public urbain et qui est en droit de le contrôler ?
Une seule certitude : le Street Art a un impact politique important et incontournable sur le paysage urbain. C’est une intervention artistique non attendue et non sollicitée qui franchit donc les limites de conduite établies superficiellement par tous, et qui fait de cet art un thème de discussion et de controverse.
Les artistes