Le syndicalisme français de nos jours
A travers le monde, la France est vue comme le « Pays des Grévistes » des manifestations : du syndicalisme.
Un syndicat est une association de personnes qui a pour but de défendre les intérêts professionnels et économiques de ses membres. Le syndicat cherche à faire aboutir des revendications en matière de salaires, de conditions de travail, de prestations sociales...
Ces groupes était interdits par la loi Le Chapelier de 1791 et subirent de fortes répressions. En 1864, la loi Ollivier abolit le délit de coalition et autorise de fait le droit de grève. Les syndicats seront légalisés en 1884 avec la loi Waldeck-Rousseau.
Si à sa naissance au 19ème siècle, le syndicalisme était, demandé et apprécié, 200 ans plus tard, les Français en ont une toute autre vision, beaucoup plus négative. Cette vision se matérialise par un taux de syndicalisation qui a presque été divisé par quatre en 50 ans.
Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi dans un pays qui fonctionne encore sur modèle capitaliste, le taux de syndicalisation est-il si faible ?
Pour répondre à cette question nous nous appuierons sur un article de Thierry Pech publié dans L’Economie politique (n°38).
Dans une première partie, nous analyserons la faiblesse relative du syndicalisme français, et les analyses ordinaires qui l’expliquent, puis dans une seconde partie, nous développerons la théorie qui semble la plus explicatives à savoir la théorie des transformations économiques.
I. La faiblesse relative du syndicalisme et les explications ordinairement citées
A. Caractéristiques du syndicalisme en France aujourd’hui
Avant toute chose, il convient de faire remarquer que le syndicalisme en France n’a jamais été très élevé. En 1914, le taux de syndicalisation était de 1,9 % contre 11,4 % en Allemagne par exemple. De plus il faut également précisez que ce recul n’est pas uniquement français mais concerne une grande partie des pays développés. En trente ans, le taux de syndicalisation