Le tourisme
Le tourisme comme facteur de différenciation spatiale : la généralisation des transports à longue distance couplée à la diversification des pratiques (tourisme "extrême", ou d’aventure) a élargi l’oekoumène touristique au globe tout entier. Toutefois à l’échelle de la planète une différenciation s’opère, distinguant espaces émetteurs et zones réceptrices. Les "bassins touristiques" appréhendés à différentes échelles révèlent de forts contrastes, en termes de fréquentation et d’impacts, entre des lieux soumis à une forte pression et fréquentation touristique et d’autres délaissés.
Le tourisme, une forme d’échange dans lequel c’est le touriste (consommateur) qui vient au produit touristique (offre) ; la pratique touristique se distingue de l’activité quotidienne en ce qu’elle suppose un déplacement, une distance, une destination, et donc la mise en relation de lieux distincts et distants (espace du quotidien/espace touristique) ; elle repose sur le jeu d’acteurs (touristes, professionnels du tourisme et de l’aménagement, etc.) ; elle suscite des flux (flux de personnes, flux financiers).
Le tourisme, une activité génératrice d’aménagements et de paysages spécifiques : si on admet qu’il n’y a pas de "vocation touristique" à tout jamais établie, fréquentation et pratiques touristiques sont le résultat d’aménagements (pour l’accès, pour l’hébergement, pour les pratiques sportives et de loisirs) ; ces derniers marquent et modifient inégalement les lieux, éventuellement de manière agressive (barres d’immeubles en bordure de mer ou en montagne) ; parfois