Le travail fait-il perdre ou gagner sa vie ?

Définir le travail pourrait se résumer à l’idée d’une activité entreprise par l’homme se distinguant des loisirs. Dans l’antiquité, les grecs estimaient que l’homme n’était pas fait pour travailler, et que cette tâche était alors réservée aux esclaves. Mais au fil des siècles, le travail est apparu comme une activité indispensable pour l’homme et est aujourd’hui considéré comme une valeur fondamentale dans les sociétés occidentales modernes. Ce caractère omniprésent du travail dans la vie des hommes amorce alors de nombreux questionnements, comme celui de savoir si le travail a le pouvoir de nous faire perdre ou gagner notre vie. Qu’entend-on par perdre et gagner sa vie ? Doit-on seulement y voir une connotation matérielle ou au contraire un investissement de la personne ? Il est en effet indéniable que le travail prend l’aspect d’une nécessité contraignante pour gagner sa vie, pouvant donc être rendu responsable d’une certaine « perte » de notre vie, soit de nous même. Cependant, au-delà des bénéfices matériels liés au travail, celui-ci ne serait-il pas un réel bienfait pour l’homme ?

Depuis son apparition, le travail est considéré, comme une contrainte. C’est une obligation, une activité que nous nous devons d’entreprendre si nous voulons vivre. Effectivement d’après André Gide, « Tout être qui vit est obligé d'accomplir un certain travail ». L’étymologie du mot « travail », issu du latin « tripalium » ainsi que celle de « labeur » suggèrent l’idée de contrainte voire de souffrance due à la peine que l’homme se donne en travaillant. Aristote affirma notamment que « Toute action imposée par la nécessité est naturellement fâcheuse » ; c’est alors parce que nous devons travailler afin de survivre que nous considérons le travail comme une réelle contrainte. Cette vision du travail s’explique certainement par le fait que l’homme est capable de comprendre que le travail est différent du loisir, et n’est donc pas par