le travail
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A vos yeux, le travail est-il une servitude, une libération, ou un épanouissement ?
Le travail est une contrainte vitale pour l’Homme. C’est pour faire face à ses besoins biologiques de nourriture, de protection contre les animaux et les intempéries que l’Homme a travaillé et c’est cette nécessité qui fait du travail une action forcée. Le terme de « travail », désignait, autrefois, un ustensile du maréchal-ferrant qui servait à maintenir l’animal destiné à être ferré dans une position immobile, demandant un effort, une résistance de la part de la bête. Par la même découle symboliquement le caractère contraignant du travail.
Nous tenterons, tout d’abord, de soulever ce qui pour le travail est une servitude. Puis nous nous engagerons à expliciter ce que nous qualifions, toujours pour le travail, de libération et enfin nous nous interrogerons sur l’épanouissement que nous prodigue celui-ci.
Dans cette première partie nous allons voir que le travail a été longtemps considéré comme une servitude.
Le « travail », au sens où nous pouvons l’entendre, était absent de la vie des citoyens grecs, qui se consacraient essentiellement aux activités jugées plus nobles telles que la politique. Les tâches étaient confiées aux esclaves. L’individu chargé des tâches matérielles perd totalement son rang d’Homme. Travail et servitude (servus signifie esclave en latin) sont alors indissociablement liés. L’étymologie même du mot « travail » est troublante : la source en serait le tripalium des latins, instrument de coercition employé sur le bétail. Aujourd’hui encore, on parle du « travail » de l’accouchement ; on dit le bourreau de « travail ». Le travail apparait donc comme une nécessité. Effectivement, l’individu pour combler ses besoins et survivre dans un milieu naturel qui lui est hostile, ne peut s’y soustraire. Il semble que pêche, cueillette ou agriculture soient indispensable Le travail s’il est ainsi une contrainte, apparait