Golf
- Souvent, le travail est aussi présenté comme un devoir, envers soi-même et envers les autres. Il écarte de nous non seulement le besoin, mais aussi le vice et l'ennui. Travailler est une obligation morale et sociale. La fable de La Fontaine Le laboureur et ses enfants est caractéristique de cette valorisation morale du travail dans une société où le travail est source de valeur économique.
- Au contraire, le divertissement vise à se distraire, s'amuser, et n'a donc pas d'autre fin que lui-même. On ne recherche rien d’autre que le plaisir qu’il procure. Il est improductif. Il est contingent : on peut par exemple décider ou non de se rendre à une invitation chez des amis, ou aller à la fête foraine. S'y rendre n'a de caractère ni de nécessité, ni d'obligation.
b- Critique de l'opinion :
- Le travail n'est pas seulement un moyen de gagner sa vie : lorsqu'on a soi-même réellement choisi son emploi, on travaille par plaisir, par passion. Le travail peut aussi être un but en soi, et même un moyen de donner un sens à son existence: il n'est pas pour le travailleur une simple transformation du monde, il est la réalisation de son propre but.
- Le divertissement peut être productif, même s'il n'est pas toujours reconnu dans les statistiques (ex : le tricot, le jardinage, le bricolage). L'économie des pays occidentaux repose en grande partie sur le tourisme et les loisirs, même s'il faut ici faire la distinction entre ceux qui se divertissent et ceux qui travaillent pour rendre possible ce divertissement.
- Le divertissement est aussi, peut-être, une nécessité : pour ne pas s'ennuyer en dehors des heures de travail, pour ne pas souffrir d'un sentiment