Le villageois et le serpent, commentaire composé
1°S3
Nous sommes en présence d’une fable de Jean de la Fontaine intitulée Le villageois et le serpent tirée de « Fables VI, 13 » parue en 1668. L’auteur fait partie du mouvement littéraire Classique. Cet apologue fait référence à un villageois qui recueille un serpent proche de la mort. Le serpent réagit de façon brutale à la charité du villageois et tente de le mordre. A la fin de la fable, le serpent meurt. Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux différents personnages que présente cet apologue, à savoir le villageois puis le serpent. Dans un deuxième temps, nous chercherons à élucider les morales de cette fable.
La fontaine explique que le villageois est un « manant charitable autant que peu sage » au vers 2. Par cette antithèse il nous met en garde sur la bonté du villageois. Il se promène « à l’entour de son héritage » vers 4 ce qui prouve qu’il possède un domaine et qu’il appartient donc à une classe sociale moyenne. Le fait d’emporter le serpent chez lui accentue l’image de l’homme bon que l’auteur donne au début de la fable : « action de mérite » vers 10. « Il le réchauffe , le ressuscite » vers 12 est une gradation ascendante qui montre que le villageois est considéré comme un dieu pour le serpent, ce qui conforte le lecteur dans l’idée que le villageois n’est qu’un homme bon. Deux vers plus loin, La fontaine reproduite une gradation ascendante, encore plus forte que le précédente : « Contre son bienfaiteur, son sauveur et son père ». Cette figure de style montre que le villageois est considéré ici comme un père pour le serpent ce qui les lie très fortement alors que la réalité est très différente dans la suite du texte. En effet, après l’attaque du serpent, Le manant est pris de rage et d’un sentiment de mépris envers le serpent et le condamne à mourir : « tu mourras » vers 19. Du vers 20 au vers 23, Le manat se montre extrêmement violent. Pour conclure sur ce personnage,