Man Ray
Le violon d’Ingres

Description
Cette photographie fût réalisée en 1924 après la première guerre mondiale par Man ray, un peintre, photographe et réalisateur de films, acteur du dadaïsme à New York, puis du surréalisme à Paris. Elle illustre le livre de Breton l'amour fou qui parût la même année.
La dimension de cette photographie est 28.2 x 22.5 cm.
Elle est actuellement exposée à Paris, au musée national d'Art moderne, le centre Georges Pompidou.
C’est une photographie-peinture qui appartient à l’art visuel.
On y voit le dos nu d'Alice PRIN qui posait uniquement pour des peintres car selon elle, un photographe n'enregistre que la réalité. A cela Man Ray répondit « je ne suis pas un photographe de la nature, mais un photographe de la fantaisie », pour la convaincre de posait pour lui, il dû lui jurer de l'idéaliser comme un peintre.

Cette photographie évoque les tableaux orientalistes notamment "Le Bain Turc" de l'artiste français Jean-Auguste-Dominique Ingres, Alice PRIN est d'ailleurs une allusion directe au personnage situé au premier plan de la peinture. Man Ray, un admirateur du peintre, voulait lui rendre hommage et grâce aux deux ouïes dessinées sur l'épreuve après le tirage, le corps d’Alice est métamorphosé en violon, l'instrument préféré de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Le photographe évoque ainsi le thème de l'amour fou que l’on retrouve dans la livre de Breton.

Analyse
Il s'agit d'une simple photographie en noir et blanc sur laquelle ont été superposées deux traces d'encre et de mine de plomb. La photographie représente le dos d'une jeune dame tandis que les taches d'encres superposées reproduisent le contour des ouvertures que l'on trouve sur les instruments de la famille du violon, permettant l'expulsion des ondes sonores et que l'on nomme les ouïes.

La jeune femme vue de dos tourne la tête de ¾ de sorte que l'on aperçoit le profil de son visage. Sa tête est revêtue d'un turban oriental qui cache sa chevelure. Les