Le fils naturel ou les épreuves de la vertu, acte i scène 2 et 3
Diderot en est un des précurseurs aux côtés de Beaumarchais et Marivaux. Il qualifie ce genre de « genre sérieux » ; en effet, il cherche à être plus naturel au détriment de la vraisemblance telle qu’elle est codifiée par le classicisme. Cette pièce narre l’histoire de Dorval, un jeune homme dont on ignore la classe sociale, mais qui est riche et beau, qui s’est épris de Rosalie, la femme qui est fiancée à son meilleur ami Clairville. Il va être tiraillé entre son amour pour Rosalie et sa loyauté et son respect envers son ami. Ce dernier va prier Dorval de plaider sa cause auprès de Rosalie, qui lui semble distante. …afficher plus de contenu…
En effet, le cœur de Rosalie est personnifié « votre cœur a préféré »(l.10), «[…] que votre cœur surpris »« […] gravée dans mon cœur »(l.24), afin d’allégoriser l’amour, mais aussi de le représenter comme une entité à part, à part du cerveau par exemple, mais prenant lui aussi des « décisions », à savoir ici, aimer une autre personne que le fiancé qui lui était destiné. Effectivement l’amour qu’éprouve Rosalie est régulièrement décrit comme quelque chose d’incontrôlable et de totalement indépendant de sa volonté : « sans m’en douter » (l.9), « je n’imaginais pas » (l.22), « si j’avais pu concevoir » (l.26), ou encore « je n’en avais