Lecture Analytique 8, Elle avait pris son pli
Introduction : Victor Hugo est né en 1802 et décédé en 1885. C’est l’un des plus grand poète et écrivain français de tous les temps, chef de file du mouvement romantique, est l’auteur de nombreuses œuvres très célèbres comme Les Misérables, Les Châtiments, ou encore les Contemplations. Le recueil Les Contemplations, est construit en deux partis, séparés par une date, le 4 septembre 1843, jour de la mort accidentelle de sa fille. La premières partie, « Autrefois », est consacrée aux poèmes du bonheur, la seconde, est une méditation sur la mort et la destinée humaine.
1. Le souvenir de sa fille disparue
1. La structure du poème : les détails du souvenir
Le poème, constitué de 26 alexandrins, évoque le souvenir de sa fille disparue. Il s’agit d’un poème à forte coloration autobiographique. En effet, le poète se met en scène dans ces vers : dès le vers 2, l’occurrence « ma chambre » et la présence de la première personne du singulier au vers 3 soulignant la dimension intime de l’évocation du souvenir.
Il s’agit donc de différents souvenirs personnels concernant la fille de Victor Hugo, Léopoldine. Du vers 1 au vers 21, des scènes se succèdent qui sont autant de souvenir qui semblent évoquer, de façon chronologique, différentes périodes de la vie de Léopoldine. En effet, au vers 1, le complément circonstanciel « dans son âge enfantin » souligne la grande jeunesse de la disparue, alors que le vers 15 évoque sa maturité « Et c’était un esprit avant d’être une femme ».
Le souvenir de la jeune fille s’élargit ensuite lorsque le poète évoque une scène de la vie quotidienne aux vers 18-21 (« Oh ! Que de soirs d’hiver radieux et charmants / Passés à raisonner langue, histoire et grammaire / Mes 4 enfants groupés sur mes genoux, leur mère / Tout près, quelque amis causant au coin du feu ! »). On note l’absence de verbes conjugués dans cette évocation d’un bonheur simple et familial. Cette hypotypose clôt l’évocation du souvenir at