Lecture analytique, Acte V Phèdre
I) Situation du passage
Jean Racine est un écrivain du XVIIe siècle appartenant au courant du classicisme. Il s’inspire de la tragédie antique pour composer en 1677, Phèdre dont le thème principal est l’inceste.
Plus précisément, le passage à étudier est l’acté V.
En quoi est-il conforme aux attentes d’un dénouement de tragédie ? Pour répondre à cette question, il conviendra dans un premier temps de montrer qu’Hippolyte reste un homme d’honneur puis d’analyser les ressorts d’un dénouement tragique.
II) Lecture
III) Etude détaillée
A- Hippolyte un homme d’honneur et un amoureux romanesque
Au milieu de l’horreur il nous faut de l’amour. L’acte V s’ouvre donc sur un dialogue amoureux entre Hippolyte et Aricie.
Ce dialogue entre les deux amants confirme le sens d’honneur chez Hippolyte : il n’avoue pas à Thésée qui est la véritable coupable par peur de lui faire du mal, car il est un fils souciant. Les v.1341-42 nous font voir dès le début de l’acte la qualité première d’Hippolyte ayant dominée tout le long de la pièce et lui valant son malheur ainsi que son destin tragique : un respect scrupuleux qu’il éprouve pour son père (: v.1342 « d’une indigne […] père »).
Hippolyte n’est pas uniquement un homme d’honneur, c’est également un parafait amant. En effet, l’amour qu’il éprouve pour Aricie est condamné à la franchise (v1345-46 : « je n’ai pu […] moi-même ») contrairement à l’amour que Phèdre éprouve pour Hippolyte qui est lui condamné au silence et au mensonge. Cette sincérité est le principal trait du parfait amant qu’il est.
Hippolyte et Aricie, depuis le début de la pièce ont une intuition, et le fils de Thésée sent le danger arrivée (destin des Dieux) et ne s’arrête pas à la sincérité de son amour, il propose à sa belle de l’accompagner dans sa fuite, allant jusqu’à lui demander le mariage lui prouvant ainsi fidélité et amour éternel (v.1390 : « le don […] personne »).
Aricie finit par être convaincu et décide de fuir