Lecture analytique de l'art poétique de verlaine, jadis et naguère
I) Une poésie didactique : l’art poétique
a) Des conseils sur la forme et sur le sens
Verlaine donne des conseils au lecteur qui voudrait devenir poète et cela se remarque dans le texte à travers ces différents éléments :
→ Utilisation de l’impératif : V 2, 17, 21.
→ Des injonctions ( des ordres): « Il faut aussi que tu n’ailles point », « nous voulons », « Tu feras bien », « que ton vers soit » à deux occurrences.
→ Utilisation de la deuxième personne du singulier : le poète s’adresse au lecteur, à quelqu’un qui serait susceptible d’écrire des poèmes.
b) Une vision autotélique de la poésie
→ Le texte s’intéresse à sa propre création :
→le choix des mots,
→le travail des rimes,
→la mise en valeur de la musique avant toute chose. c) L’application des conseils dans la poésie
→ Ce qui est conseillé est mis en place dans le poème.
→ Le vers impair : le poème est construit en vers de neuf syllabes (ennéasyllabes). Les césures impliquent également un décalage : pas de symétrie dans le vers.
Une grande importe du chiffre neuf dans cet art poétique (vu plus tard)
→ L’utilisation de la rime : Elles sont le plus souvent pauvres, quelques suffisantes et riches. Elles sont croisées, pas de jeux sur les rimes.
→ La mise en place de la musique : allitérations et assonances, homéotéleute des V 31-32.
→ L’art poétique reste nuancé, Il n’y a pas de règles précises énoncées.
II) Une poésie polémique : ce qu’il ne faut pas faire
a) Un art poétique argumentatif
→ Par les types de phrases : des phrases exclamatives, des questions rhétoriques.
→ Par le lexique péjoratif : sourd, faux, creux, fou, cruel, impur. (structure identique au v26, opposition au V27)
→ L’implication du locuteur : « nous voulons »
b) Une opposition avec d’autres courants littéraires
→ Ces courants sont personnifiés par ce qui les représente.
→ Le procédé d’écriture des Lumières strophe 5: Pointe assassine, esprit cruel, rire impur