Ce roman publié en 1678 joue un rôle essentiel dans l’évolution du roman français. Mme de la Fayette nous propose un roman éducatif tout en maintenant intact le charme du romanesque. Il est donc important de comprendre en quoi les personnages de ce texte sont-ils à l’image de la société du 17ème siècle ? La princesse de Clèves nous est dépeinte comme un personnage idéal au 17ème siècle mais nous sommes également éclairés sur l’éducation de cette époque et ses principes, pour nous intéresser plus particulièrement aux personnages qui sont le reflet d’un monde en mutation. La princesse de Clèves est idéalisée tout d’abord de part sa beauté, avec « beauté parfaite » l. 2, « parfaite » étant un adjectif mélioratif, c’est une hyperbole. Mais aussi avec le champ lexical de la beauté qui montre une insistance sur son physique. « La blancheur de son teint et ses cheveux blonds » l. 23-24 qui est l’esthétique du 17ème siècle. De part sa vertu également avec la répétition du mot « vertu » qui insiste sur sa pureté, on nous dit également qu’elle ne connait pas la cour qui est un lieu de débauche et de plaisir (sans vertu) et aussi que c’est « une honnête femme » l. 14 qui est une qualité morale. De part son esprit aussi, avec sa mère qui « cultive son esprit » l. 7 qui est un travail durable. Et notamment de part sa naissance avec « une des plus grandes héritières de France » l. 3-4 et « un des grands partis qu’il y eut en France » l. 19 qui montrent sa richesse et sa noblesse. C’est donc un personnage quasiment parfait. Au 17ème siècle, l’éducation et ses principes est bien différente que celle d’aujourd’hui, en effet la femme doit être soumise à l’homme avec « un grand soin de s’attacher à se qui seul peut faire le bonheur d’une femme qui est d’aimer son mari et d’en être aimée. » On remarque un parallélisme, et le mot « seul » qui montrent une exagération. Après la mort de son mari, elle ne se rend plus à la cour, il peut s’agir d’une nécessité pour une femme d’être