Lecture analytique louise labé
Introduction :
# Les poètes de la Pléiade (qui excluent toute participation féminine) reprennent à leur compte la tradition italienne de la poésie amoureuse renouvelée par Pétrarque. Le pétrarquisme se caractérise par une poésie riche en images et en métaphores, qui chante les beautés de la femme aimée en se focalisant sur des parties de son corps. Les sonnets suivent fréquemment le mouvement d’un regard qui s’attache aux qualités de la peau (d’ivoire), de la bouche ... Le traitement du corps féminin est ainsi ambivalent, puisque la femme est à la fois idéalisée (beauté divine qui inspire amour et désespoir au poète) et réifiée (objet merveilleux offert à l’art du poète qui segmente le corps en parties).
Cette ambivalence est redoublée par la publication des contre-blasons : alors que les blasons sont un éloge des beautés physiques de la femme, les contre-blasons sont des exercices de blâme. Une figure féminine est alors l’objet de la vindicte du poète. Là où le blason chante la beauté et la jeunesse, le contre-blason décrit la vieillesse et la laideur, parodiant ainsi la tradition du blason.
Louise Labé s’inscrit clairement dans la tradition de la poésie amoureuse, mais en modifiant sensiblement la place faite au corps de l’aimé dans le sonnet. Il y a ici renouvellement en profondeur d’une tradition poétique.
# Présentation de l’œuvre et de l’auteur. Louise Labé, poétesse lyonnaise s’est illustrée à partir de trois oeuvres : Le Débat de Folie et d’Amour, les Elégies et les Sonnets.
Elle y chante l’amour, la création littéraire et se veut féministe. Elle cherche en effet à inciter ses lectrices à quitter leurs “quenouilles et fuseaux” pour la recherche intellectuelle, la culture, et, si elles le souhaitent, l’écriture.
# Présentation du texte : ce texte est un sonnet lyrique en décasyllabes.
1ère partie (vers 1-9). Les 2 quatrains et le premier vers du premier tercet évoquent le désir de vivre. L’amour est