Lecture Analytique Madame Bovary La Rencontre
Première partie, chapitre II : La rencontre
A la fin du XIXe siècle Flaubert marque, dans Madame Bovary, la fin du romantisme. Ce roman paru en 1857 montre un personnage dont l’âme romantique est inadaptée à la société. Son désir d’absolu se heurte aux réalités de Yonville et de ses habitants fasticieux. Emma, jeune femme romanesque est l’épouse de Charles Bovary. Ils vivent à Yonville L’Abbaye, en Normandie. Dans le deuxième chapitre de la première partie, Emma et Charles se rencontrent pour la première fois.
I. Le charme discret de la paysannerie L’intérieur de la ferme des Bertaux fait l’objet d’une description précise, presque documentaire. On remarque un contraste fort entre la volonté d’une décoration raffinée et des éléments de rusticité paysanne. En effet les éléments comme le « lit à bal d’Aquin », « l’armoire en bois de chêne », la « tête de Minerve » accrochée au mur avec des inscriptions en « lettres gothiques », le cadre doré ou encore « l’odeur de draps humides » traduisent les ambitions d’Emma et la vie à laquelle elle aspire. D’emblé elle essaie de se construire un cadre correspondant à son éducation. Son désir de grandeur s’oppose à des éléments rustiques : le lit est face à la table, Présence de sacs de blé ainsi que trois marches de pierre, la peinture des murs s’écaille. Le point de vue choisi par Flaubert est principalement le point de vue de Charles. Emma n’est donc décrite qu’à travers des éléments précis qui révèlent un trait de caractère différent : yeux, son cou, ses cheveux, lèvres charnues, hardiesse candide. Charles est subjugué par Emma. Son point de vue s’oppose à celui du narrateur. En effet lors de la description des mains Charles ne vois que les ongles de la jeune fille : « brillants », « fin du bout », « plus nettoyés que les ivoires ». Le narrateur quant à lui garde un point de vue objectif, décrédibilisant Charles : « Sa main pourtant n’était pas belle »
II. L’inquiétante