ROUSSEAU ET LES FABLES

Le texte que je vais vous présenter est un extrait d’Émile écrit par Jean-Jacques Rousseau en 1762. Ce livre décrit l’éducation idéale d’un jeune homme selon Rousseau.
L’auteur, pour le situer rapidement, est un écrivain, philosophe français appartenant au siècle des Lumières. Il est contemporain de grands hommes comme Diderot, auteur de La Religieuse, ou encore de Voltaire auteur du conte philosophique Candide.
Dans ce texte, Rousseau s’interroge sur le rôle ambigüe des Fables de la Fontaine à propos de l’éducation. C’est pourquoi nous nous demanderons de quelle manière évolue la réflexion de l’écrivain dans ce texte.
Pour y répondre nous verrons dans un premier temps que l’auteur trouve les fables nuisibles pour les enfants, puis, dans un second temps, qu’il reconnait néanmoins leur utilité pour ces derniers et enfin, dans un troisième temps, nous démontrerons que sa vision des fables nécessite un compromis.

Du point de vue de l’auteur, les fables sont nuisibles pour les enfants car un enfant ne peu pas les comprendre, l.5 “Un enfant n’entend point les fables qu’ont lui fait apprendre.” et s’il ne comprend pas alors c’est inutile de les lui apprendre. Rousseau affirme que de toute façon même si les fables étaient compréhensibles pour l’enfant, elles s’opposent souvent sur la morale : l.106-107 “Quand vous leur donnez des préceptes qui se contredisent quel fruit espérez-vous de vos soins?” il explique alors que l’on ne peut pas éduquer les enfants avec des idées contraires.
Il utilise également le raisonnement par l’absurde -c’est à dire qu’il suit un raisonnement logique qui aura pourtant une conclusion irrationnelle- pour anéantir vers par vers (l.19-72) un des plus célèbres apologues de Jean de la Fontaine : Le Corbeau et le Renard. Il prouve que la fable n’a pas de sens, l.34-35 : “Alléché par l’odeur du fromage ! Ce fromage, tenu par un corbeau perché sur un arbre, devait avoir beaucoup d’odeur pour être senti