Lecture analytique n 17
Introduction :
Considéré comme un des plus grands romans épistolaires de la littérature française, Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos s’inscrivent dans le mouvement des Lumières. Paru en 1782. Scandaleux, par sa description du libertinage, il reste longtemps interdit. Le passage étudié est extrait de la lettre LXXXI. La Marquise de Merteuil retrace pour Valmont son parcours et son éducation qui feront d’elle une libertine : c’est un passage autobiographique, où la Merteuil affirme clairement sa supériorité par rapport à Valmont et aux autres femmes. Quel portrait la Marquise de Merteuil dresse-t-elle d’elle même ainsi que celles des femmes de manière générale ? Dans un premier temps, nous analyserons le caractère autobiographique du texte, avant d’en détailler la portée argumentative.
I- Un passage autobiographique.
a) Le registre lyrique.
Le narrateur de la lettre est la marquise de Merteuil brossant son autoportrait pour son interlocuteur. Omniprésence de la première personne du singulier avec les pronoms personnels « je» , « me », et les possessifs « mon », « ma » à l’opposé du destinataire et des autres femmes: « vous avez loué si souvent », « vous ai vu quelquefois », « ces femmes inconsidérée » le démonstratif «ces » sert à l’éloigner des autres femmes puis l’évocation de ses émotions : « Ressentais-je quelque chagrin », « ma façon de penser ».
b) Une jeunesse initiatique à un caractère affirmé le début de l’extrait rappelle sa jeunesse à l’époque du récit : « fille encore », « bien jeune encore », « Je n’avais pas quinze ans ». Position d’une adolescente dans son monde affirmant que c’était un moment d’apprentissage dans sa vie: « par état au silence », « étourdie ou distraite », « je m’amusais ». « M’instruire, m’apprit », « Tandis qu’on me croyait », répétition de cacher « à me cacher », « de cacher les objets ». Caractère d’apparence manipulatrice de la marquise de Merteuil, qui dirige son