Lecture linéaire spleen , baudelaire
Baudelaire la personnifie, mais c’est aussitôt pour la dégrader en une bête maladroite, quoique obstinée. ( comparaison chauve-souris)
- Pour traduire le vol heurté et malhabile de la chauve-souris, Baudelaire désarticule le vers 6( la césure coupe le vers en 2 parties inégales ( 5 et 7 syllabes : le rythme de la phrase en est brisé) En revanche, la régu- larité du rythme des vers 7 et 8 et l’emploi du participe présent dans son aspect en cours d’accomplissement : « s’en va battant et se cognant » souligne la constance, l’effort constant de l’oiseau pour trouver l’issue in- existante qui conduirait à la délivrance.
- Mais l’aile de l’espérance est « timide » : ( tout oiseau, hors de son élément est gauche, cf …afficher plus de contenu…
L’esprit en crise est devenu le tableau d’un ciel déchiré où les cloches, furieuses, s’entrechoquent dans le désordre de l’air, et hurlent affreusement. La cloche symbolise en quelque sorte la voix du poète( cf La Cloche fêlée). Les espé- rances du poète tentent désespérément de s’élancer vers le ciel, d’en créer le couvercle: c’est un dernier ap- pel, rendu affreux par la souffrance, au monde de l’idéal.
L’hallucination des cloches est en effet, contrairement à celle des araignées, un tableau plus sonore que vi- suel. Il s’agit d’une révolte douloureuse caractérisée par le cri. On relève aussi le lexique de violence( sautent , furies, expression énergique lancent, ce qui traduit une douleur à son paroxysme(