Je ne sais pas pourquoi je me lance dans l'écriture de ma vie. Ce n'est pas de la prétention -ma vie n'est pas intéressante et je ne le sais que trop. Vous allez probablement vous ennuyer en lisant cet écrit, et encore, je ne sais pas ce qui pourrait vous amener à le lire. Ce n'est peut-être qu'une volonté de tout mettre au clair. Parce que je peux vous jurer qu'il n'y a rien de plus compliqué que la vie d'une adolescente. Et là, vous allez me dire: « Tu ne connais rien de la vie. ». Honnêtement, j'en connais probablement plus que vous, les vieux. Oui, je sais que vous avez également étés adolescents, mais le problème est que vous ne vous rappelez pas. Vous êtes bouffés par vos histoires d'adultes, de « grandes personnes », et vous en arrivez à oublier ce qu'est le vrai bonheur. Vous en arrivez à oublier ce qu'est la jeunesse, et tout ce qui va avec. Nous sommes insouciants, vous nous qualifierez d'inconscients. Les deux sont vrais. Nous avons donc tous raisons.
Je ne veux pas creuser d'avantage le faussé qui sépare les adolescents des adultes -qui sépare les jeunes des vieux. Je subits ce conflit de génération chaque jour, et je peux vous jurer que j'aimerais qu'il se rebouche, ce faussé. Je dois dire que vivre avec des personnes que l'on qualifierait de « vieux », c'est insupportable. Oui, les jeunes doivent respect et obéissance aux plus « sages ». N'ayons pas peur des mots. Moi, je qualifie les vieux de vieux, et point barre.
Je crois qu'écrire ma vie me permettra également d'être honnête avec moi-même, et avec mes lecteurs inexistants, bien évidemment. Parce que se dire la vérité est bien plus difficile que ce que l'on croit. Je me mens bien trop souvent. Et vous aussi, vous vous mentez. Je ne pense pas que l'on puisse être totalement en accord avec soi-même, je crois même que c'est impossible. Parce que la vérité fait toujours peur. Par exemple, se rendre compte que l'on s'est comportée comme une vraie salope (je vous dis de ne pas avoir peur des mots!)