Les étrangers et l'image des étrangers en france avant la libération
LES ETRANGERS ET L’IMAGE DES ETRANGERS EN FRANCE AVANT LA LIBERATION
Depuis le 19ème siècle, l’immigration en France est essentiellement économique. Les étrangers viennent travailler en France, parfois contre leur gré, principalement dans l’agriculture et sous forme de travail saisonnier. A la seconde moitié du 19ème siècle, les secteurs industriels se développent et l’immigration d’étrangers d’Europe de l’Est l’intensifie. Enfin, ce sont principalement des étrangers issus de pays frontaliers, que l’on a réquisitionné pour la reconstruction après la première guerre mondiale. Les proches voisins italiens, espagnols, belges représentent plus de 60% des étrangers recensés en France en 1936. Parmi les plus éloignés, les polonais prédominent (19.6%), loin devant les Russes (2.9%), les Tchécoslovaques (1.6%) et les Turcs (1.4%). « Sujets » ou « protégés » de la France, les 86077 ressortissants de l’Empire, des protectorats et des trois départements algériens présents en métropole sont recensés avec les étrangers. Ces étrangers résident à proximité des frontières de leur pays d’origine. En 1936, ils se concentrant essentiellement dans le nord, l’est et le sud de la France. En revanche, les dizaines de milliers de réfugiés d’Europe centrale et de musulmans d’Algérie sont plutôt concentrés dans la capitale.
Ces étrangers s’installant en France partagent une culture européenne commune et notamment une culture religieuse commune. Pourtant, leur intégration ne va pas toujours être facile, comme le montre massacre de travailleurs Italiens de la Compagnie des Salins du Midi, par des villageois et des ouvriers français en 1893.
Plus tard, lors de la 4ème République, il y aura une contradiction entre la volonté d’unir le France et la logique d’immigration économique choisie correspondant aux nécessités de la reconstruction.
Dans ce contexte, quelle sera la condition et l’image des étrangers en France ?
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