A la fin de la 2nde GM, la population française est traumatisée, affaiblie par la guerre. Tous parlent des mêmes événements, mais chacun se souvient de la guerre à partir de ce qu’il a vécu et interprété.Ainsi ceux qui ont vécu l’Occupation n’ont pas vécu la même guerre que ceux qui ont été déportés par exemple. Différentes mémoires du conflit sont alors élaborées par chaque catégorie d'acteurs et de victimes. Face à ce passé douloureux, le travail de l'historien est très difficile et lent à se mettre en place. 70 ans après la fin du conflit, l'analyse des mémoires et débats publics a abouti à l'émergence d'une mémoire historique apaisée, même si les enjeux restent nombreux.
Quel rôle les historiens jouent-ils dans la transmission et l'évolution des mémoires de la 2nde GM ?
Après avoir montré qu'au lendemain de la guerre la mémoire est sélective, nous expliquerons que depuis les années 1970, les mémoires se réveillent.

En 1945, la France se retrouve entre espoirs et inquiétude. Le pays est meurtri, 600 000 personnes sont mortes en France suite aux combats et 800 000 morts de froid et de faim (60M monde). La France est le seul pays à connaître le moins de victimes, en effet, la France a très vite capitulé en signant l'armistice le 22 juin 1940 qui a signé sa défaite. En plus, la France est totalement détruite : l'économie est très difficile à relancer car les usines ont été réquisitionnées, et les axes de transports détruits par les résistants. La France est en situation de pénurie. De 1947 à 1949, le ravitaillement est parfois pire que pendant la guerre. Dès lors, les sentiments dominants sont l'humiliation et la honte. Les français se trouvent divisés à au lendemain de la guerre, c'est ainsi que De Gaulle prend le pouvoir dans un contexte extrêmement tendu. L'objectif de De Gaulle est donc de réconcilier les français en mettant fin au régime de Vichy, en restaurant la République et la démocratie. Il souhaite repartir de zéro en choisissant de nouveaux hommes