Les amours de cassandre
Commentaire sur Ronsard -------------------------------------------------
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Le sonnet du latin « soneto » est une forme poétique moderne qui vient d’Italie du Sud. Au XVIème siècle, Pétrarque écrit un « canzoniere », un recueil sur une femme, Laure. Le pétrarquisme pose comme essentielle la vassalité de l’amant, lequel cherche à s’élever au terme d’une entreprise dynamique. Cette vassalité peut aller de pair avec la non réciprocité amoureuse. Le pétrarquisme insiste sur le caractère unique de l’aventure sentimentale. On retrouve dans les poèmes de Ronsard des influences pétrarquistes lyriques et épiques. Ronsard compose deux séries de poème : les Amours de Cassandre et la continuation des Amours, dédiée à Marie. Le premier poème des Amours de Cassandre est à la fois l’écho d’un sonnet de Pétrarque et l’ouverture du Premier livre des Erreurs amoureuses de Pontus de Tyard. Dans ce poème, il s’agira de voir dans quelle mesure la plainte amoureuse de Ronsard cherche avant tout à prévenir son lecteur.
Certes le poème est l’écriture des souffrances du poète amoureux face à un Amour vainqueur. Cependant le poète semble être l’artisan de son propre malheur. Néanmoins, plus que la plainte d’un amour inaccessible, Ronsard semble donner une morale à son sonnet. Certes, Ronsard décrit dans ses poème la souffrance d’un amant dont l’Amours a fait victoire. D’emblé, on voit la césure après la 4ème syllabe qui est attendue dans le décasyllabe. Les trois premiers mots reprennent le début d’un sonnet de Pétrarque, qui, lui, n’occupe pas une position liminaire (sonnet 248) : Chi vuol veder.
L’imitation et l’émulation sont, en effet, les principes qui gouvernent la création poétique au XVIe siècle. De la même façon que ses devanciers, Ronsard se présente comme un exemple. On observe que le dieu implacable est nommé une fois au vers 8 :
« Dont ma Déesse et mon