Les apparences sont-elles trompeuses ?
Lecture historique d’un patrimoine : Paris.
I. Introduction générale et définition de la notion de patrimoine.
Nathalie Heinrich : « Conserver pour transmettre, on a là, la définition exacte de tout patrimoine, qu’il soit familial, national ou international. »
La notion de patrimoine évolue au cours du temps :
Antiquité : Transmission au cœur d’une même famille.
Renaissance : Découverte de l’Antiquité par les humanistes, souhait de conservation des vestiges antiques.
Révolution : La perception du patrimoine change encore. Certaines œuvres sont détruites, comme par exemple la Bastille.
Discours à l’Assemblée en 1790, Charles de Talleyrand dit qu’il faut faire attention au pillage car c’est une perte pour les générations futures.
L’Abbé Grégoire dénonce le vandalisme en 1794 qui entraîne la destruction du passé français.
Certaines traces du passé (intérêts historiques ou esthétiques) doivent être conservées par les hommes du présent pour ceux qui viendront.
Après la Révolution, sous l’Empire puis la 3 ème République, on accentue l’idée de conserver pour transmettre afin d’éduquer et de faire de futurs citoyens unis.
Au 19 ème siècle, l’archéologie devient une vraie science (J. Aubrey) et le patrimoine, un objet de débat.
De quelle manière peut-on effectuer une lecture historique du patrimoine ? En quoi les travaux de l’historien peuvent apporter au patrimoine ?
Le patrimoine est une aide pour comprendre le passé. Mais il reste une construction sociale, politique, et subjective. Le choix de conservation et de destruction des œuvres reflètent déjà bien les sociétés elles-mêmes.
Historien, métier des sciences humaines pour comprendre les faits passés par l’étude de différentes sources. Il peut être manipulé, concurrencé… Parfois, il fait planer la Muséification.
II. Bref tableau de l’histoire parisienne.
Naissance de Paris datée de l’installation des Parisii (tribu gauloise) au 3 ème