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A travers mes nombreuses expériences au contact de l'eau, j’ai vécu des moments de joie, d’extase, de peur et de panique. Chacun m’ont enrichie dans ma vie sur le sol ferme. Ainsi, il me paraît important de pouvoir affirmer que la rencontre avec l’eau offre des vécus utiles à notre construction tant psychique que physique. En effet, depuis l’antiquité l’eau est utilisée pour se renforcer mais aussi soulager les douleurs. Ces deux modalités correspondent aux soins que je voudrais apporter aux personnes âgées. Cette population vit au rythme de ses souffrances corporelles, dues à la vieillesse, et de la fragilité qui en résulte. Leur proposer une activité aquatique permet d'associer tout les bienfaits d'un entraînement physique, à un milieu propice au soulagement corporel. Par ailleurs, évoluer activement dans l'eau peut leur apporter des outils pour conserver leur autonomie et leur estime personnelle.
La loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004 qui prévoit la réduction de 25 % du nombre annuel de chutes chez les personne âgées, a influencé mon choix thérapeutique envers cette population. En effet, ce travail de prévention est essentiel car chaque année, en France, plus de 9 000 décès de personnes de plus de 65 ans sont comptabilisés comme résultant d’une chute accidentelle à domicile ou dans un établissement d’accueil. Ordinairement, le psychomotricien propose une prise en charge sur la terre ferme pour se mettre dans les conditions d'une chute éventuelle. Or, un travail en amont peut être effectué en piscine pour permettre de se concentrer sur des modalités thérapeutiques particulierères (appuis, équilibre, conscience corporelle, confiance en soi, etc.) en excluant les douleurs de portage du poids, d'articulations ou de crispation grâce à l'effet de l'eau.

Ainsi, dans ce dossier nous énoncerons tout d'abord le cadre de la prise en charge en milieu aquatique des préventions de chutes chez les personnes âgées, avec ses