Le propre et le sale de vigarello
Partie I : De l’eau festive à l’eau inquiétante.
Chapitre 1 :
1346 : la Peste sévit. Plusieurs mesures sont prises pour éviter tout risque de propagation de la maladie : restriction des contacts entre individus, port de vêtements spécifiques (non-aérés) et surtout interdiction de prendre des bains.
L’idée que l’eau puisse « s’infiltrer » à l’intérieur de la peau, la rendant ainsi plus « ouverte » à l’épidémie se répand et se banalise parmi la population. à Tout en reconnaissant à l’eau des vertus thérapeutiques, la population s’en méfie et le bain devient inquiétant et rare, même hors épidémie.
Au XVIe siècle, la pratique la plus courante est « la toilette sèche », qui consiste à frotter la peau avec du linge sans utiliser d’eau. Seules les mains et le visage se lavent réellement. à L’eau disparaît donc progressivement du quotidien des habitants, ce qui ne signifie pas que les exigences hygiéniques s’amoindrissent, mais simplement qu’elles se modifient.
Chapitre 2 :
Rétrospection : au XIIIe siècle, les lieux publics de bains et d’étuves sont nombreux et très fréquentés (à Paris par exemple), populaires ou raffinés, selon les classes sociales qu’ils accueillent.
A partir du XVIe s, la plupart disparaissent et ceux qui restent ne sont plus destinés qu’à un usage médical. Au XVIIe enfin, les établissements n’ayant pas fermé commencent à susciter une certaine méfiance.
Le bain privé est quant à lui un usage noble qui augmente le prestige et le divertissement mais qui va disparaître à son tour. L’eau est signe de profusion et de puissance. à Le bain disparaît mais le rapport à l’hygiène demeure. L’eau n’a tout simplement pas la même importance que de nos jours : à cette époque c’est son aspect « festif » qui est privilégié et non pas celui de la propreté.
Chapitre 3 :
Ce chapitre tente de comprendre les raisons pour lesquelles la pratique des étuves au Moyen Age a par la suite