Les bobos
Le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème, traduction de l'anglais bourgeois bohemian, est issu d'un livre de David Brooks intitulé Bobos in Paradise publié en 2000 ; il s'agit d'une sorte de sociostyle, c'est-à-dire de tentative de caractériser un groupe social selon les valeurs que ses membres partagent, plutôt que selon des caractéristiques socio-économique ou démographique. L'auteur entendait caractériser et regrouper sous ce terme l'évolution et la transformation du groupe des yuppies des années 1980. Fréquemment utilisé en Europe francophone depuis le début du XXIe siècle et ce à des fins sociologiques ou d'analyse culturelle ou politique, ce terme trouve son approximatif équivalent anglo-saxon dans celui d'Hipster.
Les Bobos se caractérisent par une vie épicurienne, décadente et sans remords, rendue possible par leurs moyens financiers. En France, les symboles sont Vincent Delerm, Edouard Baer, Ariel Wizman et Philippe Katerine. Mal rasés et se moquant du politiquement correct, les Bo-bo pratiquent parfois un goût assumé pour l’univers kitch et ringard.
Origine et invention du terme
Le terme bobo a été créé en premier lieu en langue anglaise pour remplacer plus précisément l'utilisation du terme « yuppies » qui avait selon Brooks pris une connotation péjorative. La théorie de Brooks est que cette nouvelle classe supérieure est un croisement entre l'idéalisme des années 1960 et les comportements libéraux et individualistes de la période Reagan. Aujourd'hui, le terme d'Hipster s'est imposé dans le discours anglo-saxon pour désigner plus particulièrement les codes culturels volontairement éclectiques et superficiels (mêlant des éléments de culture de masse à des éléments de contre-culture ainsi plus ou moins dépolitisés) de cette catégorie sociale plutôt issue des couches supérieures des classes moyennes.
Autour des années 1960, une nouvelle forme de bourgeoisie voit le jour,