Commentaire Composé sur « Les Caprices de Marianne » de Alfred de Musset

« Une sentence de mort est une chose superbe à lire à haute voix » d’après Alfred de Musset. Ce dramaturge français de la période romantique a écrit une pièce de théâtre qui s’intitule : Les Caprices de Marianne. Cette pièce fut publiée le 15 mai 1833. Dans l’acte deux, scène six, Octave, l’un des personnages principaux de l’histoire est accablé suite à la mort tragique de Coelio qu’il considérait comme « le double de lui-même ». Coelio, avant de mourir assassiné cru à la trahison de son ami. Octave renonce donc à sa vie de plaisirs et repousse durement l’amour qui lui déclare Marianne pour le consoler, car ce n’est pas Octave qui l’aimait mais Coelio. Mais, comment la mort de Coelio rend t-elle cette scène tragique ?
Nous commencerons par analyser les propos contrastés entre Octave et Marianne, puis, nous finirons par étudier comment la mort réelle de Coelio et la mort figurée d’Octave entraîne un dénouement tragique.

Tout au long de la scène, on remarque d’abord des propos contrastés entre Octave et Marianne. Marianne, dans cette scène, ne dit seulement que deux répliques très courtes, adressées à Octave et qui sont marquées par le champ lexical de l’amour (« aimerait » (l.16), « mon cœur » (l.42) et « l’amour » (l.43)). Octave lui, ouvre et termine la scène, avec trois répliques dont deux tirades avec une indifférence par rapport à Marianne car il ne s’adresse pas directement à elle (sauf à la fin).On remarque aussi qu’Octave vouvoie Marianne et il lui fait sous-entendre qu’il ne l’aime pas : « Je ne sais point aimer ; Coelio seul le savait » (l.17). On peut voir une évidente opposition de leurs réactions face à la mort de Coelio. En effet, Marianne est indifférente par rapport à cette mort, elle tente même de se rapprocher d’Octave car elle le tutoie et s’inquiète pour sa vie et sa sécurité : « Mais non pas dans mon cœur, Octave. Pourquoi dis-tu « Adieu l’amour » ? » (l.42-43).