Les Carnets du Sous-Solevski

776 mots 4 pages
Les Carnets du Sous-SolLe monologue interminable de la première partie se suffit à lui-même pour illustrer ce qui se passe dans les moments de solitude et de folie, non pas les plus intenses et les plus maniaques, mais tout l'inverse même. Ce sont là les pensées d'un homme seul qui se retrouve face à lui-même dans une sérénité et une tranquillité qui laissent suffisamment d'espace et de temps à toutes ses idées les plus sulfureuses pour qu'elles germent, bourgeonnent, poussent, grandissent, murissent, …afficher plus de contenu…

Ce livre s'inscrit parfaitement dans la bibliographie de Dostoïevski, et il en est peut-être l'œuvre la plus importante, au moins la plus directe, pour expliquer les processus mentaux derrière les actions les plus viles de l'homme humilié, qui cherchant à se venger, est prêt à commettre la pire des bassesses, faire "innocemment" la plus blessante des insinuations, celui qui est prêt à courir à sa propre perte pour marquer un point, et ainsi jouir cyniquement de cette toute petite victoire pour oublier la plus vexantes des défaites.Quelle est la différence entre notre personnage principal, qui revendique sa supériorité sur "l’homme normal", après avoir échoué à en être un, et ces incels (entre autres) qui crachent leur misogynie après avoir échoué à créer même le plus simple des liens avec ces mêmes femmes qu'ils détestent tant ?Les deux ne manquent pas de justifications et d'excuses, notre personnage, par exemple, avoue ne pas agir car il s'estime trop intelligent pour ne pas douter …afficher plus de contenu…

Elle baigne tellement dans cet océan de tranquillité qu'elle en devient elle même antagonisable puis instantanément antagonisée.Notre homme est seul dans son "souterrain". Le souterrain peut autant désigner l'esprit isolé et cadenassé dans sa solitude, qui ne peut que réfléchir et déblatérer, qu'un réel souterrain qui isole réellement et physiquement notre personnage du reste du monde. Dans les deux cas, cette tranquillité introublable ne peut réellement exister d'une manière aussi pure que grâce à l'aspect fictionnel de l'œuvre.Et donc cet homme ne peut que parler, parler et parler. "A l'instar du monde, le mouvement de sa parole, inquiet, exalté, jamais ne s'arrête. Cet homme parle de lui et dit la haine, la solitude, l'humiliation. Il parle de

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