Les choses de g perec
Résumé Agés de trente ans, Jérôme et Sylvie sont psychosociologues mais alternent les petits boulots. Ils habitent dans un petit studio mais imaginent leur avenir dans un bel appartement au milieu duquel trônerait un canapé Chesterfield, ultime symbole de leur réussite : « La vie, là, serait facile, serait simple. Toutes les obligations, tous les problèmes qu’implique la vie matérielle trouveraient une solution naturelle. » Le week-end, Sylvie et Jérôme courent les antiquaires, les salles des ventes et les brocantes à la recherche de "choses" anxieux de les posséder : du meuble de leur rêve, de l'objet qui les rendra, pensent-ils, heureux. Leur vie est donc centrée donc sur l'accomplissement de leurs désirs matérialistes : « Il leur semblerait qu'une vie entière pourrait harmonieusement s'écouler [...] entre ces objets si parfaitement domestiqués, entre ces choses belles, simples, douces et lumineuses ». Malgré le désir de s’enrichir, le couple n’a pas l’intention de sacrifier son mode de vie pour atteindre ce but : « Ils pouvaient, tout comme les autres, arriver ; mais ils ne voulaient qu’être arrivés. » Cependant l’immensité de leur désir les paralyse, peu à peu, l'ennui les guette et un sentiment de vide les envahit. Lucides, leurs aspirations leur semblent parfois « désespérément vides ». Peu à peu, ils s'enferment dans un monde qu'ils imaginent plus qu'ils ne le vivent. «Mais ici de nos jours et sous nos climats, de plus en plus de gens ne sont ni riches ni pauvres : ils rêvent de richesse et pourraient s’enrichir : c’est ici que leurs malheurs commencent. » N'ont-ils pas fait fausse route ? Quid des relations sociales ? De l'humain ? Trouveront-ils le bonheur dans cette course à la possession des choses ? Cette incessante quête du luxe, sans action(s) en conséquence, va les entraîner à vouloir fuir. Fuir pour se reconstruire ou fuir pour oublier ? Mais, à trente ans, ils n’ont pas les