Les classes moyennes eric maurin
2 Éric Maurin, La peur du déclassement. Une sociologie des récessions, Seuil, coll. « La république (...)
2Cet ouvrage prolonge le travail précédent d’Éric Maurin, La peur du déclassement. Une sociologie des récessions2, où sont concernés par la peur du déclassement des individus qui ne le subiront peut-être pas.
3 Ce que montre également Régis Bigot dans une étude du Credoc de 2009, Les classes moyennes sous pr (...)
3Dans un premier temps, les auteurs s’attachent à montrer que les classes moyennes sont un groupe social en expansion, évidemment dès les années 1950, mais aussi depuis les années 1980. Leur importance plus grande s’explique aussi bien relativement par le déclin de la classe ouvrière et des agriculteurs que par la croissance de ses effectifs3. Ils notent que le nombre de personnes proches du revenu médian s’accroît, ainsi que le sentiment d’appartenir à la classe moyenne. Ils soulignent qu’il n’y a pas de paupérisation si l’on compare les revenus des salariés des classes moyennes à ceux des cadres et professions intellectuelles supérieures. Par ailleurs, si la peur du déclassement existe bien, les auteurs montrent que les classes moyennes ne sont pas un groupe de déclassés, ces derniers étant minoritaires (13,5 %) contre 46 % de promus ouvriers et employés. En fait, les classes moyennes recrutent de plus en plus au sein de leurs propres rangs. Enfin, Dominique Goux et Éric Maurin indiquent que les classes moyennes sont toujours des classes enviées par les ouvriers et employés en raison d’une stabilité plus grande des emplois, des