Les classes sociales fans la mondialisation
Anne-Catherine Wagner
Collection : Repères (n°503)
Edition : La Découverte
Parution : octobre 2007
La mondialisation ne perturbe pas seulement l’ordre économique mais elle modifie également les rapports sociaux. On peut en effet observer qu’il existe des rapports différents et inégaux à l’espace mondial. Anne-Catherine Wagner se propose donc dans cet ouvrage de les analyser et de montrer l’impact de la mondialisation sur les structures sociales et les hiérarchisations tant économiques que sociales.
L’auteur adopte tout d’abord une perspective historique. Elle s’intéresse ensuite aux deux composantes majeures qui permettent de définir une classe sociale, à savoir d’une part la place et le rôle joué dans l’économie, et d’autre part la culture. Anne-Catherine Wagner se penche ensuite sur les formes d’accès et de participation à l’espace mondial des groupes populaires. Enfin, elle consacre la dernière partie de son ouvrage à l’analyse des rapports à la mobilité des différentes catégories sociales, que ce soit la mobilité liée aux loisirs ou à la profession.
Dans un premier chapitre à dominante historique, Anne-Catherine Wagner insiste sur le fait que la mondialisation des classes sociales n’est pas nouvelle, aussi bien pour les élites que pour les classes populaires. En effet, le cosmopolitisme était une caractéristique importante de l’aristocratie (elle prend ainsi l’exemple d’Erasme notamment). Au XVIème siècle par exemple, les jeunes issus de l’aristocratie devaient effectuer un « Grand Tour » pour découvrir le monde et avoir une meilleure connaissance du monde social. Ce cosmopolitisme s’incarne également au salon d’hiver à Nice à la fin du XIXème siècle. C’est sur ces réseaux et ces solidarités anciennes que s’établissent les rapports entre les membres de la bourgeoise internationale naissante. Les classes ouvrières ne sont pas non plus étrangères à l’internationalisme. En effet, aux Etats-Unis