Les comédies ne sont-elles faites que pour êtres jouées ?
La comédie a des origines grecques. Vers le Vème siècle avant J.-C. , la comédie est née à partir de cérémonies religieuses données en l'honneur de Dionysos. Elle évolue et met et en scène les héros mythologiques et les dieux afin de critiquer les hommes politiques, les philosophes et les écrivains. Puis, elle est utilisée par les grecques afin de se moquer des vices des hommes. Par la suite, les latins en font un divertissement et lui enlèvent son côté politique au profit d'un côté plus populaire. Elle fait rire et s'approche de la farce.Si aujourd'hui la comédie est aussi bien lue que représentée et ce depuis l'apparition de la comédie classique au XVIIème siècle , elle était à l'époque uniquement représentée.
Est-ce à dire que les « comédies ne sont faites que pour êtres jouées » , comme le pensait Molière ?
Nous verrons premièrement les avantages qu'offre la représentation de la comédie puis nous montrerons que la lecture de la comédie peut également être intéréssante.
Les comédies ont besoin d'être jouées afin de prendre vie.
Certaines comédies jouent sur des comiques qui imposent que la pièce soit jouée pour qu'ils fonctionnent. C'est le cas du comique de gestes qui consiste à faire des gestes cocasses dans une pièce de théâtre afin de provoquer le rire chez le lecteur ou le spectateur. S'il se repère par des didascalies à la lecture du texte l'effet n'est pas du tout le même et le comique peut être atténué. Ce comique de gestes est extrêment présent dans Les Fourberies de Scapin de Molière. On le voit tout le long de la pièce mais notamment dans la scène 2 de l'acte III, durant laquelle Scapin un simple valet roue de coups de batons un noble grâce à un stratagème. Mais ce comique est également présent dans L'Avare, une autre œuvre majeure de Molière tout au long de laquelle le personnage principal Harpagon fait toutes sortes de mimiques. Le comique de situation impose également