Les confessions de Rousseau
Loin de cette tradition qui consiste à porter un jugement moral sur Rousseau, Jean Starobinski, conformément au parti pris de ce qu’on a pu appeler la critique de la conscience ou critique thématique, décide dans son ouvrage fondamental La Transparence et l’obstacle d’analyser l’œuvre de l’écrivain pour ce qu’elle est, d’une manière interne et sans jugement de valeur. Au sujet du rapport des Confessions à la vérité, il écrit : « la vérité que Rousseau veut nous communiquer n'est pas l'exacte localisation des faits biographiques, mais la relation qu'il entretient avec son passé. Il se peindra doublement, puisqu'au lieu de reconsidérer simplement son histoire, il se raconte