Les croix de bois de dorgeles
Introduction pour l'oral
Présentation de l'oeuvre et de l'auteur
Nous allons étudier un extrait du roman de Roland Dorgeles Les croix de bois paru en 1919. Ce roman est un des romans de la grande guerre, aussi celèbre que Le Feu d'Henri Barbusse (1916) ou A l'ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque (1929) et constitue comme tel un témoignage puisque ces trois auteurs ont participé à la guerre.
Ce passage évoque une attaque particulièrement violente vue à travers le regard des combattants.
LECTURE
Rappel de la question posée
En quoi ce passage constitue-t-il une dénonciation de la guerre?
Annonce des axes
Pour répondre à cette question nous étudierons d'une part le paroxysme de la violence et d'autre part la vision apocalyptique d'une fin de l'humanité.
I. Le paroxysme de la violence
A. Une attaque surprise qui entraîne une grande confusion passage en focalisation interne : nombreux verbes de perceptionl10, 11, 19, 22, 28 : on voit la scène « à travers les yeux » des combattants et il en résulte un sentiment d'urgence et de grande confusion surprise ( l1: in medias res/ phrase exclamative brève/ lexique : « bondi ») confusion ( perte des repères : lexique l2 « assourdis et aveuglés » + l 17 + l 41 ; « abasuordis, hébétés » l 26; « on ne sait rien » l5 « on ne voit pas » l 25, « on ne voit plus, on ne sait plus » l42; perte des repères avec répétition du mot « sans » lignes 16 et 17 ; aucun repère spatio-temporel pour le lecteur et cela tout au long du passage, aucune indication de chronologie sauf « puis » l10 ; emploi du pronom démonstartif « cela » l 41 dont le référent est ambigu) on ne sait pas qui attaque : anonymat des ennemis (pluriel), on ne sait qui parle « les voix » l 14
B. Le déchaînement de la violence champ lexical du bruit qui traduit la violence (« hurle » « fracas » l5 et 27 ; violence des bruits qui assourdissent = allitération en r et en f l5, en t