Les echanges
Il ne s’est jamais vu d’animaux disposés à échanger leur proie disait A. Smith. Echanger, c’est-à-dire se rendre mutuellement service ou acquérir un bien contre un autre implique en effet une opération réfléchie et concertée. L’échange par nature s’oppose à la violence, mais aussi au don (la sympathie peut accompagner l’échange, mais le vrai fondement de l’échange est la recherche de l’intérêt mutuel.)
I ] QU’EST-CE QUE L’ECHANGE ?
A – UNE NOTION LARGE
1) Le mot en lui-même
Au sens large, l’échange est une fonction fondamentale inhérente à tout être humain mais qui n’est perceptible qu’à travers les notions de culture et de société. L’échange apparaît comme une fonction de la communication, et dépasse le cadre purement économique. En effet, l’homme n’échange pas que des biens, mais aussi des sentiments, des pensées, des affections, des mots, etc…
Finalement, est-ce que l’échange ne se réduit pas à tous les rapports qu’exercent les hommes entre eux. L’échange s’avère rigoureusement nécessaire à l’homme. Toute organisation sociale est basée sur des relations d’échange. L’échange ne forme-t-il pas un mode particulier du système par lequel les hommes entrent en relation les uns avec les autres ?
Si nous voulions adopter une définition plus rigoureuse, nous dirions que l’échange désigne un acte par lequel des individus (ou des collectivités) se cèdent mutuellement des biens en leur possession. Ces biens étant jugés équivalents.
2) L’extension du mot
A ce titre, parmi les premiers échanges entre les hommes apparaît celui du langage qui est un échange réglé de signes. Habermas considère que la raison humaine est principalement une raison communicationnelle : nous sommes des êtres de discours.
B – ORIGINE & FONDEMENT
Quel est l’origine de l’échange ? Goût du pouvoir ? Intérêt personnel ? Nécessité de satisfaire les besoins humains ?
Dans les sociétés primitives et anciennes, l’échange apparaît comme un