Les enfants de la liberté, critique
Pour son septième livre, Marc Lévy a pris le risque de décevoir une partie de son public pour raconter une histoire sans chercher des effets stylistiques.
En effet, il retrace simplement le passé héroïque de son père, de son oncle et de tous les enfants de la liberté qui se sont engagés dans la résistance et se sont battus pour la France.
L’auteur présente les résistants comme des adolescents dans un monde d’adultes qui se donnent corps et âme avec l’infime espoir que le printemps refleurira. Affamés de liberté autant que de nourriture, ils ne désespèrent pas et se battent jusqu’à leur dernier souffle, démontrant leur courage, leur détermination et leur humanité. Ils cachent la peur qui les ronge; il y a des moments où on se demande à quoi cela sert de se battre, car la plupart du temps ils finissent criblés de balles allemandes ou mêmes françaises.
Cette histoire est structurée singulièrement, puisque dès les premières pages l’écrivain dévoile des événements futuristes, sans pour autant diminuer l’intérêt de ce qu’il raconte. De plus, Marc Lévy utilise deux différents « je », celui de l’auteur et celui du personnage principal (il se met dans la peau de Raymond, dit Jeannot), sans que le lecteur ne s’en aperçoive tout de suite. Et pour finir dans l’épilogue, il parle de ses dix-huit ans quand son père lui révèle son passé de résistant.
Le choix de l’auteur est d’avoir écrit cette histoire avec simplicité. Il a voulu rendre un très bel hommage à son père, son oncle et tous ces jeunes résistants qu’ils soient juifs, polonais, communistes ou français qui se sont battus contre l’injustice avec les moyens du bord. Il est bon de dire non à ceux qui exercent une autorité injuste et criminelle.
Il faut noter que les personnages, qu’ils fassent partie de la résistance ou non, deviennent vite attachants, même si quelques-uns passent rapidement dans l’ombre. Les descriptions physiques sont rares, ce qui laisse libre cours à