Les enjeux du partage de la valeur ajouté
L’accroissement de la valeur ajoutée permet une augmentation des revenus supplémentaires à distribuer aux deux grands bénéficiaires : le facteur capital et le facteur travail.
1. Qui se partage la valeur ajoutée ?
La valeur ajoutée permet de rémunérer les agents économiques qui ont participé à la production :
Rémunération du travail : la valeur ajoutée est distribuée au travail (salariés) et à l’Etat sous formes de cotisations sociales.
L’accroissement de la valeur ajoutée génère des revenus, qui sont en grande partie distribués par l’entreprise. 2/3 de la VA rémunère le facteur travail (sous forme de salaires et de cotisations sociales).
Rémunération du capital (EBE) : la valeur ajoutée est distribuée :
- aux actionnaires (dividendes)
- aux prêteurs (intérêts d’emprunt)
- à l’Etat (impôts sur les sociétés)
- Epargne brute (investissements / mise en réserve).
Les impôts sur la production représente 10 % de la VA et 1/3 de la VA est constitué par l’excédent brut d’exploitation. EBE = VA – Salaires bruts– Impôts sur la production
Salaires bruts (salaires nets + cotisations sociales)
Sur les trente dernières années, on remarque une grande intervention de l’État dans la répartition de la valeur ajoutée qui est justifiée par le constat d’inégalités économiques et sociales (inégalités de revenus, de niveau de vie, précarité et de la pauvreté) et par des objectifs politiques d’augmentation des capacités de production ou de relance de la croissance par la consommation.
2. Quels sont les enjeux du partage la valeur ajoutée ?
Le partage de la valeur ajoutée a des enjeux importants, aussi bien sur le plan économique que sur le plan social, et va donner lieu à des conflits : chacun veut augmenter sa part au détriment des autres !
Si la part de la valeur ajoutée allant aux salariés augmente, cela va provoquer une hausse de la
demande