Sciences Humaines

Marcel MAUSS, «Essai sur les variation saisonnières des sociétés eskimo».

Dans l’introduction l’auteur nous informe que si il a choisit comme propos les eskimos, ce n’est pas un hasard : les relations sur lesquelles il veut porter attention sont amplifiées et grossies, ce qui permet de mieux comprendre la nature et la portée. Mauss pense que se familiariser avec certains phénomènes très apparent dans des sociétés permettrait, comme une sorte de trame, de les détecter dans d’autres même dissimulées par d’autres faits sociaux. D’autre part, Mauss est convaincu qu’une «proposition sociologique» méthodiquement étudiée suffit à démontrer un phénomène social, en tout cas bien plus que plusieurs propositions mal étudiées. D’ailleurs, il nous prévient que l’étude des eskimo ne se montrera pas sans généralités. Mauss nous rappelle en quelques lignes sa position à l’égard de la discipline d’Antropogéographe. Il nous explique qu’il ne comettera pas l’erreur de considérer ces sociétés comme si elles étaient indépendantes de leur base territoriale. Il préférera que l’on nomme cette discipline la morphologie sociale, où l’on s’intéresse particulièrement à la configuration du sol, sa richesse, sa faune et sa flore car cela affecte leur organisation. Mais cette discipline n’accordera pas une prépondérance exclusive au facteur tellurique, elle étudiera son rapport avec la société. Le sol n’agit qu’en mêlant son action à celle de mille autres facteurs dont il est inséparable. La situation est loin d’être le seul fait sur lequel il faut porter attention. Nous parlerons donc de morphologie sociale, où le facteur tellurique doit être mis en rapport avec le milieu sociale dans sa totalité. Avec Marcel Mauss, les études de morphologie sociale ont pour objectif de saisir l’inscription de l’individuel dans le collectif, l’enjeu étant de remonter aux symbolismes du groupe et de comprendre leurs significations sociales. Autrement dit c’est l’étude de l’ensemble des