Les femmes dans le marché du travail
Afin de mieux comprendre l’entrée massive des femmes sur le marché du travail, nous proposons d’analyser ce thème sous un angle historique, ce qui nous permettra de mettre en évidence les avancées mais aussi les retours en arrière, propre à chaque époque et à chaque contexte social, qui ont assigné aux femmes une place différente dans le monde du travail. Cela nous amènera, dans un second temps, vers une sociologie du genre puisqu’il s’agira pour nous de s’interroger sur les inégalités existantes entre les hommes et les femmes sur le marché du travail.
Au début de l’industrialisation
Au XIXème siècle, il existe, pour les femmes, une multiplicité de formes d’activités puisque celles-ci exerçaient des métiers de manière indépendante. Ainsi, l’activité des femmes était loin de se réduire au foyer. Ces logiques sociales ont non seulement contribuées à opposer le travail au sein du domicile familiale et le travail salarié mais, elles ont aussi engendrées des différences entre les hommes et les femmes. A cette période, les femmes avaient le choix entre plusieurs activités : soit elles pouvaient avoir une activité indépendante au sein de corporations ou au sein de leur famille, soit elles pouvaient travailler dans une fabrique. En ce qui concerne les activités indépendantes, il existait, à cette époque, des corporations uniquement constituées de femmes, notamment dans le domaine de la soie et des vêtements. A ce titre, les femmes occupaient un poste de lingère, de brodeuse ou encore de modéliste. A travers ces corporations, les femmes avaient l’opportunité d’exercer un métier de manière indépendante, mais il n’en reste pas moins, que le pouvoir de direction était exclusivement réservé aux hommes. Dans les villes, les femmes ont également la possibilité d’exercer de nombreux petits métiers tels que marchande, ambulante, ou blanchisseuse. Mais, avec l’invention de la machine à coudre, la confection à domicile va