Les femmes et la republique
« L'homme a fait verser tous les droits de son côté et tous les devoirs du côté des femmes. Dans notre législation telle qu'elle est, la femme ne possède pas, elle n'este pas en justice, elle ne vote pas, elle ne compte pas. Il y a des citoyens, il n'y a pas de citoyennes. C'est là un État violent; il faut que ça cesse »; c'est ainsi que Victor Hugo (1802-1885) résume le néant dans lequel se trouve les femmes tant politiquement que socialement. En cette époque la république n'a pas pansé tous les maux qu'avait engendré l'ancien régime. La République n'apparait pas encore parfaite, cependant elle ouvre la voie à des progrès jadis insoupçonné.
La République née en France en 1792, au sortir de la Révolution française, en réaction aux pouvoirs excessifs de la monarchie. Elle représente donc une institution où les citoyens peuvent faire valoir leurs droits contre un roi qui détiendrait en ses mains tous les pouvoirs.
Est apparue aussi, dans la même perspective, en 1789 la Déclaration des Droit de l'Homme et des citoyens, prônant des valeurs importantes telles que la liberté ou encore l'égalité.
Il faut préciser que les valeurs républicaines se sont construites dans la continuité de la philosophie des Lumières et des principes de 1789.
En 1848 apparaît en France, la notion de suffrage universel, il s'agit en réalité de suffrage « universel » masculin.
D'autres États comme les pays scandinaves, ou le Royaume-Uni sont les premiers pays d'Europe à accorder le droit de vote aux femmes
La France reste cependant une exception et il faudra attendre près d'un siècle pour que le droit de vote accordé aux hommes s'étende aux femmes, avec une ordonnance de 1944 du général de Gaulle.
C'est donc dans cette optique qu'il convient de se demander quelle place possède les femmes au sein de la République.
Pour répondre à cela il paraît nécessaire d'étudier dans un premier temps l'évolution des droits féminins dans une société encore sous