les femmes & le cinéma
Agnès Varda (1928-…)
Elève de Bachelard à la Sorbonne, étudiante à l'Ecole du Louvre, elle obtient un CAP de photographie, sa première passion. En 1949, elle rejoint en Avignon le Sétois Jean Vilar. Son premier long-métrage, La Pointe Courte, monté par le jeune Resnais, annonce, en 1954, les audaces de la Nouvelle vague. Le succès public suivra en 1961 avec Cléo de 5 à 7, tandis que Le Bonheur décrochera le Delluc en 1965. En 1971, elle signe le Manifeste des 343, appel pour la liberté des femmes à pouvoir avorter. Agnès Varda évoque les luttes féministes dans L'Une chante, l'autre pas ou la condition de ceux qu'on ne nomme pas encore SDF dans Sans toit ni loi. Plus tard, avec Les Glaneurs et la glaneuse la cinéaste pointera, à sa manière, les excès de la société de consommation. Féministe engagée, elle avait notamment dit à la télévision : « Partout dans le monde, les femmes sont à la peine. Ce n'est pas parce que quelques femmes s'en sortent que l'affaire est réglée. Les femmes ne doivent pas baisser les bras, c'est à elles de continuer à faire réfléchir, on n'est pas forcément obligé de hurler, de jeter les soutiens-gorge dans la rue, on peut être féministe de façon intelligente et harmonieuse mais il faut tout le temps le dire, le redire et agir ».
Brigitte Bardot (1934-…)
Figure féminine des années 1950 et 1960, elle fut une star mondiale, l'égérie et la muse des plus grands artistes de l'époque. Elle passe de la femme enfant à la femme fatale, libre et provocatrice, ingénue et impudique. Elle tourne avec les plus grands réalisateurs, incarnant des personnages à l'élégante légèreté et à la sensualité photogénique et devient rapidement un sex-symbol. Par sa carrière et ses choix de vie, elle symbolise l’émancipation de la femme et la liberté sexuelle dans une société aux mœurs conservatrices. Simone de Beauvoir avait d’ailleurs dit à son égard : « Elle fait ce qui lui plaît, et c’est cela qui est troublant ». En 1973, elle met un