Les femmes savantes
Molière est un auteur du XVIIème, siècle rattaché au mouvement littéraire « classique » correspondant principalement au règne de Louis XIV on compte parmi les auteurs connus de cette période La Fontaine, Boileau ou encore Mme de Lafayette. Dès la première scène
Molière plonge le lecteur au cœur d’une conversation animée qui donne un aperçu de la situation initiale et relève l’enjeu de la pièce, Armande a repoussé Clitandre (amoureux d’elle), ce dernier courtise à présent Henriette sa soeur cadette qui répond à ses avances et veut l’épouser. Armande se lance dans une diatribe contre le mariage dont on ne sait si elle est dirigée contre cette institution ou contre sa soeur. Elle tente de convaincre Henriette de trouver le bonheur dans l’étude, la philosophie, seules choses dignes d’intérêt et de passion. On verra que si cette tirade apparait à la première lecture comme solidement argumentée, elle s’avère en réalité surtout chargée de ridicule et d’éléments comiques.
En effet, notons tous d’abord qu’il s’agit d’un discours structuré, qui assène des « vérités » avec une certaine stratégie de persuasion. Examinons la composition et la structure de la tirade, de la ligne 1 à 12, Armande expose sa thèse, avertissant sa soeur que le mariage est la pire des choses « de vous claquemurer aux choses du ménage », d’après elle le mariage est destiné « aux gens grossiers, aux personnes vulgaires », il est signe d’enfermement. Puis de la ligne 12 à 17, Armande fait une démonstration de sa mère « Vous avez notre mère en exemple à vos yeux » et d’elle-même « ainsi que moi », Armande pousse Henriette à suivre le même parcours que sa mère et elle. A partir de la ligne 18 jusqu’à la ligne 23, Armande reprend sa thèse « loin d’être aux lois d’un homme en esclave asservie » pour la généraliser et