Les fenêtres
A/ Le premier élément qui encadre le tableau
- Présentation de l'observateur et du sujet : de façon générale ("celui qui"), avec une forme impersonnelle, sur le ton d'une affirmation forte : présent de vérité générale, termes péremptoires forts "toujours" "ne (...) jamais", répétition "vit, vie, vie...vie"
- Le sujet du tableau : la fenêtre, objet qui a la forme du cadre d'un tableau : cinq adjectifs, présentation emphatique ("plus"), à valeur descriptive et aussi affective mêlées ("mystérieux, fécond"), d'autres impressions visuelles ("ténébreux, éblouissant"), mais aussi peut-être valeur esthétique et morale ; des éléments concrets "fenêtre", "chandelle" ; les contrastes ombre/lumière, fenêtre fermée/fenêtre ouverte ; aspect paradoxal et provocateur : fenêtre fermée qualifiée négativement ("un trou") alors qu'elle est en fait une occultation, serait plus intéressante qu'une fenêtre ouverte (goût de Baudelaire pour provoquer).
B/ L'anecdote (2ème paragraphe)
- Le poète-peintre passe au "je", s'implique : anecdote autobiographique ? présent d'énonciation ("j'aperçois" une seule fois ? un jour ?) ou présent d'habitude ("j'aperçois" régulièrement) ? il décrit ce qui se passe devant ses yeux : "vague de toits" panoramique, métaphore évocatrice ("vague de toits" => toits = mer)
- Précision des détails sur le sujet : un gros plan sur "femme mûre", "ridée", sur son attitude ("penchée"), sur le "visage", le "vêtement" => un tableau réaliste représentatif du Paris (la grande ville) de la misère : rôle de l'imagination et de la sensibilité compatissante du poète qui transforme la réalité en "légende", suggestion d'une autre légende à écrire "si c'eût été un pauvre vieux homme" (la poésie en devenir)
- Retour à la vie quotidienne du poète : "je me couche" => le présent est ici clairement un présent d'habitude.
C/ Le deuxième élément qui encadre le tableau
Une réflexion, la morale sous la forme d'un dialogue