Les fonctions de la lecture dans la reine des lectrices d'alan benett
La lecture telle qu'elle est présentée dans La reine des lectrices est avant tout un instrument de connaissance.
Elle entraîne chez la reine l'introspection et lui permet de se connaître elle-même, de se découvrir. Elle se pose des questions sur ce qu'elle est et sur quel sens donner à sa vie, et analyse les éléments qui l'ont construite. Ainsi p36, un élément fondateur de son existence est évoqué, grâce à l'introspection apportée par la lecture.
La lecture est aussi un outil de connaissance du monde. Cette fonction de la lecture est évoquée en creux car la reine ayant beaucoup voyagé estime ne pas en avoir besoin.
De plus, la lecture est un instrument de connaissance des autres. Elle permet à la reine de comprendre l'humain, n'ayant pas de relation vraie à l'autre à cause de sa fonction. Son entourage est faux avec elle, ses conversations artificielles(le mot brifé revient à plusieurs reprises dans le récit et témoigne de cela.) Le livre lui permet donc d'accéder à la vérité humaine. La lecture apparaît aussi comme un instrument d'égalité, de vérité et de liberté.
L'expression « la république des lettres » est employée et comprise pour la première fois par la reine p36. Elle stimule une égalité de tous devant un livre, elle-même se sentant démunie pour certaines lectures. Les auteurs s'adressent à personne et à tout le monde à la fois, ce qui ne met aucune distinction entre les lecteurs et les met sur un pied d'égalité, et permet à la reine de se sentir ordinaire et anonyme.
C'est cette mise à égalité qui entraîne la vérité. La reine peut croire à la sincérité du message de chaque livre qu'elle lit puisqu'il n'a pas été écrit pour elle. Tout les artifices dont chaque personne qui l'approche se pare disparaissent donc car l'auteur n'a pas conscience de s'adresser à la