La littérature doit-elle jouer un rôle politique au service de la liberté de l’Homme ?

Tout d’abord la littérature est un ensemble d’œuvres d’un même pays, d’une même époque, d’un même genre, qui ont une valeur esthétique. La liberté, très globalement, s’agit d’agir selon sa propre volonté sans que celle-ci soit entravée par le pouvoir d’autrui. Quel est le rôle politique de l’écrivain ? Cette question renvoie en effet immanquablement à dérouler le fil des interrogations sur la définition de la littérature, sa fonction ou encore sur les raisons d’écrire.
La « politique littéraire » : cette expression est empruntée à Alexis de Tocqueville qui, dans L’Ancien régime et la Révolution, entendait désigner par là le rôle politique propre aux littérateurs français.
Dans la culture occidentale, la liberté a d’abord été pensée dans l’opposition du statut politique de l’homme libre au statut de l’esclave.

Le rôle de la littérature reste un rôle d'éducation et d'ouverture : elle doit permettre la réflexion, c'est un rôle politique puisque de la responsabilité du citoyen : "Les Français ne sont pas faits pour la liberté, ils en abuseraient, écrit Voltaire, d'où la nécessité de l'éducation et de l'enseignement. C'est pourtant aussi Voltaire qui disait qu'il se battrait pour que les gens qui ne sont pas de son avis aient la liberté de s'exprimer.
L’ancienneté et l’intensité du rôle politique de la littérature et, plus généralement, des liens entre littérature et politique marquent l’histoire politique et culturelle française.
Les liens entre la littérature et la politique en France apparaissent effectivement forts et anciens : pensons à la « politique littéraire » de la période révolutionnaire dont parle Tocqueville, puis aux abondants exemples du rôle politique des écrivains, au moment de l’Affaire de Dreyfus ou encore après la seconde guerre mondiale.
Beaudelaire ou Flaubert, ont imposé la spécificité de la littérature comme discours, et partant la liberté de