Les Fourberies de Scapin
La scène commence sur une parodie du Cid de Corneille et son fameux « Ô rage, Ô désespoir, Ô vieillesse ennemie » ; Scapin, qui se trouve face à Géronte, prétend ne pas le voir, tout en le demandant. Ce comique de geste en début de scène, que l’on appel Lazzo, fait redescendre la tension entre la fin d’une scène et le début d’une autre.
La suite de la scène trouve son comique dans le décalage qui est fait entre l’annonce d’une « disgrâce » dans laquelle est tombé le fils de Géronte, et le récit d’une promenade plaisante qu’il lui fait. En effet on retrouve le champ lexical de l’appréciation tel que « bien », « bonne mine », « civilité », « excellent », « meilleur », alors que Géronte s’attend à y trouver le récit d’une mésaventure, ce que l’on décèlera dans sa réplique suivante « Qu’y a-t-il de si affligeant à tout cela ? »
C’est ensuite que Scapin annonce ce qui fait le « contenu » de son artifice (la somme, le temps imposé, …). L’exclamation de Géronte face au montant de la somme demandé, devient un leitmotiv, et lui prête un caractère antipathique, digne du « vieillard de comédie » avar. La ou l’on s’attend à de l’inquiétude pour son fils, on trouve le souci de l’argent (par ailleurs souligné par le mot « galère » auquel on peut prêter les deux sens).
Ce souci qui va progressivement devenir la marotte du personnage de Géronte devient la source du rire, grâce au comique de répétition du « qu’allait-il faire dans cette galère ». Les réponses de Scapin, au sens propre, à ces questions rhétoriques, montre d’un côté un personnage prêt à toutes les solutions pour n’avoir pas à donner cet argent (Géronte) et d’autre part un