Les fourberies
Acte 1, scène 1 : Argente, Géronte, marguerite.
Argente, assit sur un fauteuil face à la cheminée, en présence de Géronte, un verre de vin à la main
Ah ! Diantre ! Qui aurait put croire qu’un homme tel que moi soit délaissé par un fils obsédé par sa conjointe ? ( il se lève et fait les cents pas dans la pièce) Je revois, le sourire plein de joie d’Octave lorsque, une semaine après son mariage, il m’a annoncé qu’il s’en allait faire fortune ailleurs…
Géronte, resté sur son fauteuil, un verre de vin à la main.
C’est en effet un acte impardonnable ! Vous qui l’avez élevé comme un père. Argente
Mais j’étais son père !
Géronte, agacé.
Laissez moi poursuivre je vous pris. Vous qui l’avez élevé, nourri, et qui avez donné toute l’affection possible d’un père ! Qui aurait pu croire, comme vous dites, que votre fils devienne un petit ingrat ?
Argente, le visage déformé par la colère et la tristesse à la fois, le doigt porté vers Géronte
Je vous interdis de parler de mon fils sur ce ton !
Géronte, restant très calme.
Vous reconnaitrez néanmoins que celui soit le résultat d’une mauvaise éducation !
Argente, incrédule
Vous venez de dire, il y a à peine deux minutes que mon fils avait été élevé de la meilleure façon qui soit !
Géronte
Vous déformez mes dires ! Je vous ai en effet parlé de son éducation. Cette dernière ayant été loin de là la meilleure ! Je dirais plutôt qu’elle ai été… quelques peu douteuse. Argente
Mon fils, proie d’une éducation douteuse !? Géronte, l’esprit tranquille Oui. Pour ne pas dire déplorable.
Argente
Déplorable !? L’éducation de mon fils ?
Géronte
De votre fils. J’ai toujours su qu’il deviendrait le scélérat qu’il est aujourd’hui !