Les genres théâtraux (fiche-outil)
Il existe différents genres théâtraux : ils possèdent des caractéristiques spécifiques.
1. LA COMÉDIE
Si depuis toujours bon nombre de spectacles de théâtre avaient pour but de faire rire les spectateurs, la comédie proprement dite n’apparait en France qu’au 16e siècle, promue par les humanistes qui admiraient les comédies de l’Antiquité, et notamment celles d’ARISTOPHANE (Grèce, vers 450 – 385 AC), de PLAUTE (Rome 254-184 AC) et de TÉRENCE (Rome, 190-159 AC). Ce dernier, dans une formule célèbre, a assigné à la comédie un but précis qui sera celui de nombreux auteurs longtemps après lui : « castigat ridendo mores » (elle corrige les mœurs par le rire).
C’est avec MOLIÈRE (Paris, 1622-1673) que la comédie atteint son plus haut degré se perfection. Ce dramaturge excelle à faire voir l’âme humaine, à en montrer les vices, les travers, les laideurs et les ridicules pour les sanctionner par le rire. Bon nombre de comédies de MOLIÈRE ont aussi une visée satirique : il y fustige — toujours en entrainant le rire des spectateurs — les modes et les vices de son époque.
S’il ridiculise ses héros, jamais MOLIÈRE ne verse dans la caricature simpliste : ses personnages, à l’instar des personnes réelles, ne sont pas dénués de complexité.
Les personnages de la comédie sont généralement des bourgeois et/ou des gens du peuple (valets et servantes). L’issue en est toujours heureuse : pas de comédie sans happy end !
Œuvres de MOLIÈRE : ……………………………………………………………………………………
2. LA TRAGÉDIE
C’est le genre majeur de la tradition théâtrale française. Comme la comédie, la tragédie a été redécouverte au 16e siècle à partir des sources antiques. Dès l’Antiquité, le philosophe ARISTOTE (Grèce, 384-322 AC) en avait dressé la théorie et les principes. Ce sont ces principes que les auteurs de tragédies français s’efforceront de respecter.
Conformément à la théorie d’Aristote, la tragédie représente une « illustre infortune », un malheur célèbre, connu