Les Grecs
du point de vue géographique et politique moderne, selon le droit du sol, les citoyens de la Grèce actuelle, quelles que soient leurs origines ; du point de vue de l'histoire et selon le droit du sang, les habitants hellénophones, passés ou présents, de la Grèce et des territoires habités au cours de l'histoire par les nations helléniques, comprenant entre autres Chypre et d'autres îles, le pourtour de la mer Noire, les côtes de l'Anatolie, ainsi qu'une large diaspora.
Sur le plan religieux, le terme a aussi deux significations :
lorsque l'on parle de « dieux grecs » on désigne la religion grecque antique ; lorsque l'on parle de « grecs » parmi les chrétiens, c'est pour distinguer ceux qui suivent le « rite byzantin », qu'ils soient orthodoxes ou catholiques, de ceux qui suivent le « rite romain », tous catholiques, qui eux sont appelés « latins ».
La religion grecque était fondée sur des rituels pratiqués en commun, mais ne reposait pas sur un texte sacré ou sur des dogmes, et il n'existait pas non plus de littérature proprement religieuse1. Des textes comme la Théogonie d'Hésiode et les épopées d'Homère ne sont donc pas des textes sacrés : ce sont des œuvres littéraires proposant une vision parmi d'autres de la création du monde et des généalogies divines, mais elles ne se proposent pas de dicter ce qu'il faudrait obligatoirement croire. Le lien entre littérature et religion s'établit plutôt par la composition de textes destinés à être déclamés lors de cérémonies religieuses (par exemple les hymnes de Pindare, et, de façon plus indirecte, les textes des tragédies, comédies et drames satyriques, puisque les représentations théâtrales sont liées au culte de Dionysos). Les dieux et héros mythologiques pouvaient être évoqués dans des contextes non immédiatement liés au culte proprement dit. Mais il faut garder à l'esprit que la société grecque antique ne connaît aucune séparation entre un domaine propre à la religion et