Les grenouilles qui demandaient un roi
Jean de La Fontaine
Comparaison avec Esope (« les grenouilles qui réclamaient un roi ») et Phèdre
(Introduction)
« Les Grenouilles qui demandent un roi » est la quatrième fable du livre III du premier recueil des Fables de La Fontaine, édité en 1668. Jean de La Fontaine (1621-1695), maître des eaux et forêts, est un écrivain et poète dramaturge, moraliste et romancier français du XVIIe siècle. Il publie des fables entre 1664 et 1693, organisées en 12 livres et réparties en 3 recueils. Dans cet apologue, il imite Esope (« les grenouilles qui réclamaient un roi ») et Phèdre, qui avait repris la première fable écrite par Esope afin calmer les athéniens lassés de leur tyran. Esope est un écrivain grec de la région de Thrace qui a inventé le genre des fables au VIs-av-J.C, esclave prisonnier de guerre puis libéré, boiteux, laid et bègue. Phèdre est un esclave thrace fabuliste latin affranchi par l’empereur Auguste, il s’inspire d’Esope.
JDF écrit cette fable en faveur de Louis XIV afin de le rassurer après la Fronde qui a perturbé la jeunesse du roi, il critique le peuple pour le défendre. Cette forme d’argumentation à morale implicite permet à l’auteur d’éviter la censure, chose courante au le XVIIème siècle. Cette fable se distingue par une évocation réaliste et fantaisiste de la nature. La portée symbolique en fait un apologue. Il s’agit d’une anecdote à visée didactique avec une histoire et une morale dont le déroulement est chronologique, et dont le raisonnement se fait par analogie, où les grenouilles sont assimilées à des hommes. La Fontaine énonce « L’apologue est un composé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps et l’autre l’âme. Le corps est la fable ; l’âme, la moralité ».
(Premier paragraphe : comparaison avec Esope et Phèdre)
On remarque de nombreuses ressemblances entre les trois fables, il s’agit de la même anecdote (l’histoire des grenouilles) et les situations sont similaires